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24.12.05

Ces derniers jours ...

Samedi 24 décembre au matin (+ de 40 degrés hier soir)

Je vous écris depuis ma chambre d’hôtel de Sao Luis. Cela fait maintenant 4 jours que je ne vous ai pas donné de nouvelle. Et pourtant si vous saviez tout ce que j’ai a vous dire ! Reprenons au commencement.

De mémoire, la dernière fois que j’ai donnée de mes nouvelles, c’était mardi matin. Ce jour là nous avons enfin fait de la piste Que bom !!! Comme on dit ici.

De la vraie piste avec de la terre, des creux, des bosses, des flaques d’eau et de la boue. Comme d’habitude, j’ai pris le volant le matin et Benoît l’après midi.

Nous sommes rentrés de plus en plus dans le « Brésil profond ». Toujours autant d’églises et de matchs de foot, les uns et les autres attirants tout autant de monde.

Sur la route, nous avons croisée plusieurs bêtes. Des vivantes et des mortes. Lorsque qu’une bête est morte sur le bord du chemin (ou même des routes), une colonie de rapaces est soit en l’air parce que la carcasse est encore chaude, soit directement sur la bête à déchiqueter la viande. C’est toujours un spectacle impressionnant. Puisque l’on parle des animaux, je vais vous faire une liste à la Prévert de nos rencontres : Anes, chevaux, vaches, zébus, araignées (grosses), serpents qui par deux fois sont passés sous la voiture mais toujours vivant. Ils étaient longs, gros avec une petite tête (non Denise ne dis rien sur les blondes svp) et un gros corps de couleur noir et doré. J’ai du vaincre ma phobie des serpents pour ouvrir ma fenêtre et en prendre un en photo. Berk !! Je continue la liste : moustiques (mes seconds copains après les camionneurs, mouches, papillons. Bon là aussi une petite explication sur les papillons. Hier, dans l’Etat du Piaui (prononcez -pi a oui-) nous avons croisé un nuage de papillons jaunes clairs sur 20 kilomètres. Je n’ai jamais vu autant de papillons de ma vie. Les kamikazes étaient en formation et bombardaient notre par brise, et les autres nous escortaient le long de la route. Pas mal de mort du côté des attaquants, aucune perte du notre. Nous avons été escorté en tout sur près de 40 kilomètres. Incroyable !! et magnifique !!!!, je continu la liste : chats, chiens (à se méfier, ici il ne sont pas à leur mémère, mais errants, donc méfiance !). Plus nous allions vers le nord du pays, plus les vaches et les chèvres maigrissaient (bon, ça va ! j’en entends qui disent que cela ne s’applique pas au Claude !!) Enfin, un salut particulier aux oiseaux : des rouges, des bleus, des jaunes etc. Des chants d’oiseaux plus beau les uns que les autres mais que malheureusement je n’ai pu comprendre, mon brésilien étant toujours aussi mauvais.

Pour en revenir à un ordre chronologique du voyage, nous sommes arrivés dans une ville qui s’appelle Sao Francisco (sur le fleuve du même nom) et avons découvert un vieux pont plus que centenaire, interdit au véhicule de plus d’une tonne (la tonne brésilienne est des plus fluctuante si j’en juge par le poids des véhicules empruntant ce pont. Dès que je peux mettre une photo du pont, vous verrez, c’est étonnant à voir. Sur ce pont pouvait passer des voitures, des trains, des vélos et surtout maintenant des motos. Question 3 Donnez le nombre de motos construisent par jour dans la ville de Manaus et ce, toutes marques confondues. Vous imaginez bien que si je vous pose la question, c’est que la moto ici est importante. Vu l’état des pistes et surtout le prix des voitures, la moto est reine. En général utilisées par les 30, 40 ans, elles remplacent de plus en plus le cheval et l’âne. Ceci dit, les ânes sont toujours roi et servent à tout avec leurs copains les bœufs. J’imagine que ce que je vois en ce moment ressemble fort à la campagne française (pour les animaux domestiques) du début du vingtième siècle. Quand aux chevaux, ils sont toujours utilisés par les vachers qui contrôlent les troupeaux (sur les pistes et les routes !) du haut de leurs montures. Tout à fait lestroupeaux et les cow boys des films des années 50.

Le soir, nous avons fait escale dans une espèce d’auberge type VVF mais en un peu plus concentrationnaire. Propre mais pas très accueillant ! Ce soir là, un Claude pas très en forme qui est vite allé ce coucher pour mieux repartir le lendemain et a abandonné Benoît à son triste sort. En plus, pas de caipi, une soirée loupée quoi !!!.

Le lendemain justement, ce fut l’apothéose du voyage ! Nous repartons en pleine forme, direction le nord et toujours en quête de nos pistes. Eh bien , pas la peine de chercher, il n’y a pas de route et devons emprunter des voies en terre ou lorsqu’il y a quand même de l’asphalte, les trous sont tellement grands ou profonds que nous recherchons les bas côtés quand ils existent pour mieux rouler. Cerise sure le gâteau, nous avons pris une piste complètement inondée (bref coupée).Vous nous connaissez ! Nous voulions passer et ne pas faire demi tour. Nous avons franchi des « marres » d’eau et de boue. Impression lorsque l’on voit de l’eau au dessus des roues du 4x4, la véhicule qui part de gauche et de droite, le pare brise recouvert d’une boue rouge (bref on ne voit rien) et un bruit de moteur qui nous assourdit complètement. J’adore !!!! et Benoît aussi. Que d’émotion et qu’elle chance de ne pas s’être planté. C’est là que l’on voit l’utilité d’un 4x4 et non pas sur la place de la concorde. Une mention spéciale pour notre Troler. Question 4 : Donnez le maximum de caractéristique de notre Troler (lieu de fabrication, année de naissance, production etc .).

Mais la journée n’était pas finie, loin de là. Nous avons détourné un bac (bah oui, à défaut de le passer en France, il faut bien le détourner au Brésil !).

Je vous explique : Nous avons pris une piste qui se terminait après plusieurs heures de route et une carte pas très à jour dans un fleuve en crue. Nous avons trouvé un petit jeune (eh oui, c’est avec ce genre de phase que l’on marque son age) qui était avec sa barque et lui avons demandé si il y avait un bateau pour nous passer avec la voiture. Nous avons vu revenir un bateau avec une coque de 1,50 de haut, donc pas très pratique pour monter un 4x4. Après discussion avec les marins du bateau, Benoît est parti à la rencontre de deux barges plates qui font la liaison sur le fleuve Sao Francisco à quelques kilomètres de là. Je suis resté seul, abandonné par mon binôme près de la voiture, mais surtout au milieu des oiseaux et de leurs chants. Quelques quart d’heures après, Benoît est revenus avec un des bacs, qui a délaissé sa rotation pour venir nous prendre et nous ramener sur une des rives du Sao Francisco. Incroyable non ? Vous imaginez une péniche à paris se dérouter pour me prendre sur le pont de Tolbiac et m’emmener à st Michel ? Eh bien c’est plus ou moins cela qui s’est passé. Fortiche non ?

Après un tel exploit nous voulions respirer un peu et aller tranquillement vers une posada. Et bien non, il n’en fut rien, mais comme je dois aller à la plage je vous raconterai la suite plus tard.

Je profite de ce blog, pour vous souhaiter à toutes et à tous un joyeux noël Je suis loin de vous par la distance mais très très prêt de vous par le cœur. Grosses bises à tous.
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